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une première expérience canine inédite et unique à ces côtés. VEHA ne serait pas devenu ce qu'elle est sans lui.

Luther

Son histoire, mon expérience

Luther, croisé ratier de 7kg, est mon 1er chien et adopté. Il avait 11 mois lors de son adoption, trouvé en divagation au milieu du trafic sur le parking de l’aéroport de Nantes.  Il est arrivé la peau sur les os, très craintif et ne connaissant rien du monde qui l’entourait.


De caractère à accepter beaucoup, il a passé quasiment une semaine sans faire ces besoins, a avoir peur de beaucoup de choses notamment les bruits de pas sur le sol. Il restait plaquer au sol en attendant que la menace passe. Il a fallu lui apprendre à vivre tout simple et en priorité à faire ces besoins. Je l’ai emmené partout avec moi pour le socialiser le plus possible et lui montrer un monde meilleur. Quelques mois après son adoption, il est tombé malade. Il est resté un peu plus d’une journée en observation pour arrêter ces vomissements. Chez un petit chien, la déshydration et la perte de poids vont très vite. Le traitement a été mis en place sans savoir ce qu’il a eu, peut-être un parasite qui s’est déclenché à ce moment.


Une fois rétabli, nous avons rencontré une association de chiens visiteurs. Luther a découvert que les gens pouvaient être bons. Les visites en EPHAD comme en foyer pour personnes handicapées physiques et/ou mentales lui plaisaient beaucoup, particulièrement celle où il fallait juste rester près d’une personne sur son lit ou ces genoux.


En parallèle, il a également passé son CSAU en club canin et pratiqué l’agility et le canicross. Le sport lui a fait apparaître un souci physique : sa patte arrière droite qui se bloque. En effet, il a été maltraité les 11 premiers mois de sa vie, autrement les plus importants dans la croissance du chien. Il a du recevoir un coup dans l’épaule gauche ce qui a fragilisé son diagonal. Il a également la queue coupé beaucoup trop courte. Elle a été coupée au niveau de la moelle épinière qui s’est raccroché comme elle a pu à son squelette et tire énormément dessus. J’ai donc pris la décision d’aller voir un vétérinaire ostéopathe spécialisé également en acupuncture, phytothérapie et hydrothérapie. Il a eu une première séance d’ostéopathie suivi d’une séance par semaine d’hydrothérapie. Avec l’assistante du vétérinaire, Luther faisait des séances de tapis roulant immergé régler aussi bien en hauteur d’eau qu’en vitesse adapté à ces besoins de rééducation physique suivi d’une séance de séchage serviette en règle pour ne pas ressortir humide dehors en plein mois de décembre. Il a fallu qu’il s’habitue progressivement alors à coup de friandises, d’encouragement de la voix et que je sois en face de lui pour le faire avancer correctement, il a vite compris et pris goût aux séances. Un mois et demi plus tard, il a refais une séance d’ostéopathie avec le vétérinaire pour faire un bilan de son état. Le bilan était très bon. Il a eu droit à de l’acuponcture en complément de la séance et c’était reparti pour sa vie de sportif. Nous avons continué en milieu naturel : marcher dans l’eau en étang comme à la mer.


Après avoir obtenu son pass agility, le pass lui permettant d’accéder à la compétition, j’ai pris la décision d’arrêter. Son train arrière ne suivait pas. Le slalom est surtout très destructeur morphologiquement. Il m’a cependant accompagné sur de nombreux parcours de canicross pour faire « l’éclaireur » à l’arrivée d’Andy 1 ans après son adoption. Dès que son train arrière se fragilisait, il était mis au repos. La traction n’étant faite uniquement qu’en compétition. A l’entrainement, il faisait la totalité en libre pour le préserver et le muscler correctement. L’important était de le préserver physiologiquement mais également intellectuellement. Il était toujours partant pour tout et adorait ça. Un jour, lors d’une visite de chien visiteur, je l’ai vu comme un spectateur. Il ne montrait plus cette envie d’aller vers les gens de lui-même ni les autres chiens. Ce jour là, j’ai compris qu’il était temps d’arrêter. Par respect pour lui et notre binôme. Nous avons arrêté comme j’ai pris celle d’arrêter le canicross avec lui le jour où j’ai vu qu’il allait mourir sur un parcours. Luther aurait pu continuer encore très longtemps car il avait envie d’y aller, de partager ce plaisir d’être dans un même effort avec moi. Sur un parcours, je l’ai vu à bout de souffle et à vouloir en faire encore plus. Il a eu du mal à reprendre son souffle. J’ai pris la décision de le mettre à la retraite progressivement en alternant les entrainements en libre et les balade.


Aujourd’hui, c’est un retraité heureux d’être à la maison sociable et plein de vie de 10 ans. Une belle vie l’attend encore avec de belles années ensemble.

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